Sunday, September 24, 2006

Underground et péripatéticienne


Un des axiomes de Gnagnaland dûment inscrit sur les Tables de la Loi est que lorsque le Darksysy débarque en territoire inconnu, il se doit, qu'il le veuille ou non, d'établir un premier contact avec "l'underground" puis les péripatéticiennes (pas nécessairement dans cet ordre la) du dit territoire.
Ainsi donc, alors que je n'étais à Montréal que depuis quelques jours et que m'étant perdu (pour changer un peu...) j'errais telle une âme en peine, tournant en rond depuis une bonne demi-heure à la recherche de la rue Amherst ( mon futur lieu de résidence), mon salut est venu d'un incongru sauveur... Me voyant m'énerver sur une carte (une de ces saloperies qui servent soi-disant à s'orienter mais qui sont, non contentes d'être illisibles, parfaitement non repliables) depuis un petit bout de temps, un "junkie-post-punk-pré-techno" est venu à moi, me proposant ses services en tant que guide...pour commencer. Le gaillard -qui sentait méchamment le caribou faisandé- m'a donc baladé pendant environ une demi-heure, temps que nous avons mis à profit pour tailler la bavette à propos de nos voyages respectifs, des lieux d'after sympa dans le quartier et...de la came qu'il vendait! Service pas totalement désintéressé donc. Toutefois je note ici une différence flagrante entre la France et la Canadie. Le dealer Canadien m'a mené à bon port sans s'intéresser plus avant à mes effets personnels et s'est montré fort agréable tandis que le dernier dealer qui m'a abordé à Toulouse a jugé bon de me délester de 400 euros avec un couteau (le mien, je sais, mais vous connaissez déjà tous ou presque cette aventure peu glorieuse) en guise d'argument tranchant...
Le lendemain, aprés avoir donc fait connaissance avec le milieu "underground" du coin, j'ai completé mon carnet d'adresses utiles en faisant la rencontre (tout à fait fortuite dans la mesure ou -mon sens de l'orientation pitoyable ne pouvant s'améliorer en une nuit- je m'étais une énième fois paumé et que j'ai crû -à tort- qu'une âme charitable volait à mon secours) d'une prostituée complétement camée qui a bien failli me violer avant de me tirer mon fric (j'exagere quand même un peu pour le côté romanesque de la chose car en réalité elle était plutôt sympathique même si il a fallu qu'elle prenne les choses en mains -d'aucuns appelent cela les bijous de famille- pour que je comprenne ce qu'elle me voulait) et qui finalement, voyant que je n'étais pas vraiment intéressé, est partie en mettant en doute ma "virilité", me disant que j'étais sûrement du genre à préférer les garçons... En parlant de préférer les garçons, ce n'est que le lendemain que j'ai compris pourquoi ma nouvelle amie la péripatéticienne à cru m'insulter en me lançant cela à la face ...il s'avère que mon appartement (j'y reviendrai) se situe à l'entrée du Village, le quartier gay de Montréal...ce qui s'avère être un bon plan car il s'agit ni plus ni moins de l'un des quartiers les plus animés de Montréal!! Par contre il faut être amateur des body builders et des Village People (surtout le policier en cuir...) passé minuit.

PS : Quant à la photo, ne cherchez pas, elle n'a absolument aucun rapport avec le texte (prière de laisser Tonton Freud et ses symboles phalliques dans le placard à balais des théories fumeuses où ils croupissent) et est simplement là pour égayer toute cette noirceur (oui je sais qu'elle est en noir et blanc...c'est bon hein!), faire passer la pilule d'un texte une fois de plus indigeste...désolé!

Monday, September 18, 2006

A "l'Auberge alternative du vieux Montréal"

Ou l'art de voir une situation idyllique se transformer en cauchemar... Nous voila donc, Muscle d'Acier, la Terreur et votre serviteur rendu à la dite Auberge, lieu tout à fait plaisant empli de jeunes gens plus ou moins dynamiques (rien que ma présence tire la moyenne vers le bas). Après nous être arrachés les bras afin d'acheminer à bon port nos valises monumentales (et le reste), nous sommes partis remplir le trou grondant qui nous sert de panse dans le Chinatown local. A notre retour nous avons eu le paisir de découvrir qui allait être nos compagnes de chambrée. Ainsi donc se trouvait dans notre antre une sensuelle danoise telle que l'imaginaire collectif aime à se les représenter : grande, élancée et bien évidemment blonde comme les blés... La surprise fut bonne à un détail près : notre walkyrie était à l'agonie! (Bon enfin elle était malade quoi...) Qu'à cela ne tienne, nous autres paladins avons décidé de jouer les chevaliers servants! J'ai donc refilé à la malade une puissante décoction de simples de chez Sanofi Aventis, une médication à vous réveiller les morts! (Du doliprane en fait...) Mais alors que nous en étions à la phase remerciement, notre deuxième colocataire d'une nuit débarqua en fanfare, sorte de croisement entre un troll des montagnes et Raymonde des Bidochons. Elle répondait au doux nom de Maryvonne, bucolique patronyme s'il en est, évocateur des merveilles de la campagne franchouillarde (le purin,la bouse, tout ça tout ça). A partir de ce moment là, tout part à vau l'eau... En effet, peu après l'extinction des feux, la danoise (dont on a jamais su le prénom) s'est mise à dégobiller tripes et boyaux ce qui n'empêcha aucunement Maryvonne -et non il n'y a pas de faute d'orthographe- d'entamer la sonnate "tapage nocturne en si bémol majeur", bref de ronfler comme un sonneur ou pour faire plus local un bûcheron aviné... Cela aura au moins eu l'avantage de renforcer notre détermination à trouver aussi rapidement que possible un lieu bien à nous. Eden après lequel nous nous mîmes en quête "frais et disponibles" comme il se doit suite à une nuit si...reposante.

Pendant l'avion


Pas grand choses à en dire. On ne s'est pas crashé, premier bon point. Aucune tentative de détournement de l'avion, aucun pirate armé de sa fidèle lime à ongle ou de son coupe ongle ; les hôtesses et le stewart ont pu faire leur boulot dans des conditions optimales (si ce n'est que l'on nous a quelque peu menti : les explications liées à une situation de crash étant dorénavant passées sur les écrans destinés à abrutir les passagers le reste du vol, nous n'avons pas eu le plaisir du show en direct live des hôtesses et de leur ballet de gestes incompréhensibles). On n'a pas eu non plus le mauvais goût de nous diffuser "Snake on a plane"...dommage. Bref, Air Transat porte bien son nom!

PS : eh oui, c'est la même photo que sur le blog d'Amandine...on fait avec ce que l'on a et puis il va falloir vous y habituer, nombres de nos postes traiterons plus ou moins des mêmes choses, tout comme avec Emilie d'ailleurs...d'avance, nos excuses les moins sincères!!

Wednesday, September 13, 2006

Avant l'avion

Il s'agit de l'une des périodes les plus noire de ma vie...c'est complétement faux bien entendu mais assez accrocheur donc... Pour faire bref, cette période fut en fait une lutte pérpetuelle et acharnée -tout ce qu'il y a de plus épique- contre l'hydre Administration! Il suffisait que je coupe la tête "banque" pour que poussent les têtes "CAQ", "assurance responsabilité civile", "LMDE" et la plus immonde de toutes, "CROUS"!! Heureusement je n'étais pas seul face à l'adversité baveuse! Nous étions trois Paladins : à mes côtés luttaient Emilie Muscle d'Acier et Amandine la Terreur. Après moult aventures sanglantes et au moins autant de traquenards, pièges et autres chausses trappes administratifs, nous avons finalement pu pousser le cri de la victoire, sonner l'hallali et nous envoler pour la Canadie au nez et à la barbe de tous les incompétents impénitents de la France et du monde entier!! Une fois pied au mur est venu le temps des doutes...mais quelles merdes allaient bien pouvoir me tomber sur le coin de la gueule puisque finalement l'épreuve de l'administration fut assez aisé me concernant?! Crash d'avion? Pffffffffffff, trop bateau (je ne sais pas du tout comment orthographier cette belle expression... )si je puis me permettre. L'ami Corentin me proposa les éventualités suivantes : "un tronc d'arbre vigoureusement découpé par quelque bûcheron qui s'abat malencontreusement sur ta royale chevelure, un bûcheron (encore lui) qui te rackette mais cette fois avec une tronçonneuse (vachement persuasif), des castors qui prennent ta salle de bains pour la nouvelle rivière du coin ou une canadienne fan des "Crazy Grizzlis" (groupe de heavy metal local, le batteur ayant pour grosse caisse un tronc d'arbre et sa peaux en castor séché du lac de Brisebois) en rut qui a envie de se faire un métalleux européen." Oui bon faut peut-être pas déconner non plus... Ben quoi, on se rassure comme on peut n'est ce pas? Bref, décollage au prochain poste sachant que j'ai pu passer sans la moindre anicroche les diverses postes de douane (et bien oui, par un étrange phénomène de distorsion temporelle, ce poste est publié le 13 septembre et pourtant se projette au 24 août, date de mon départ en compagnie des Paladins cités plus haut)!

Sunday, September 03, 2006

Genèse et Chute

Genèse

1.1 Au commencement, Dieu (on entend par Dieu, celui qui crée, il s'agit donc dans le cas présent d'Emilie et Amandine, l'auteur précisant ceci afin de faire croire à ses lecteurs potentiels qu'il est honnête, ndlr) créa les cieux et la terre (de gnagnaland bien évidemment, c'est qu'on ne voudrait pas faire crime de lèse-majesté face à l'Autre).
1.2 La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
1.3 Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
1.4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
1.5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.
1.6 [...] (Ce passage étant fort long et pour le moins ennuyeux, venons en directement au plus croustillant, ndlr).
1.27 Dieu créa le Darksysy à son image, Il le créa à l'image de Dieu, Il créa le Darksysy et...la vodka afin qu'il ne s'ennuie pas (il s'agit d'un texte apocryphe rappelons le, ndlr).
1.28 [...] (Encore un passage ennuyeux...)
2.3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant (et qu'en fait, fatiguées de tenir la main du petit Darksysy, Dieu décida de lui déléguer la continuité de son oeuvre ce qui explique en quoi celle ci n'aura plus rien de divin, mais bon Dieu Il avait pas que ça à foutre non plus!!)
2.4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.

La Chute du Jardin d'Eden

3.1 Voici donc le Darksysy livré à lui même avec pour toute compagnie sa bouteille de vodka. Arriva ce qui devait arriver une fois le Darksysy bien émeché.
3.2 Rendu fort gai par la boisson alcoolisée, le Darksysy ne vit que trop tard le pommier qui se dressait sur son chemin et s'emplatra joyeusement dedans.
3.3 Une pomme chuta.
3.4 Ebaubi, le darksysy mit le pied dessus, roula cul par dessus tête et chuta définitivement du Jardin d'Eden pour atterrir en râlant tout son saoul sur une terre inconnue.
3.5 C'est depuis ce jour que la dite terre porte le nom de Gnagnaland.


PS : Le but de l'existence de Gnagnaland étant chers lecteurs, non pas de raconter la vie de Darksysy par le menu mais bien de décrire ses aventures en Canadie, vous vous voyez éviter un tel calvaire pour en venir directement à l'avant départ pour Montréal...cool non? Au fait, pour ceux qui s'étonneraient que les commentaires ne coïncident absolument pas avec ce poste et bien sachez simplement que cet état de fait est la résultante de la flemmingite aïgue de l'auteur qui a longtemps laissé pour tout premier poste du vide intérsideral...ami(e)s lecteurs(trices) vous êtes donc conviés à laisser de nouveaux commentaires qui s'avéreront tous plus philosophoques les uns que les autres je n'en doute pas! Pour finir et afin de ne pas être en reste face à ma vieille amie Amandine, quelques citations visant d'une part à me dédouaner de la potentielle nullité du contenu et d'autre part à justifier les écarts temporels qui ne manqueront pas de se former entre chaque publication de nouveaux postes. "C'est le commencemment qui est le pire, puis le milieu, puis la fin. A la fin, c'est la fin qui est le pire." (Samuel Beckett) "Le travail c'est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir drogué." (Boris Vian)