Sunday, December 17, 2006

L'évangile selon St Luc ou "Tu seras un Con mon fils!"

Tu seras un Con mon fils !

Si tu peux détruire l’ouvrage de la vie d’autrui,
Et sans dire un mot te mettre à en jouir,

Ou gagner en un seul coup le gain de cent vilenies,
Sans t’abstenir de pousser de contentement un soupir,
Si tu peux être violent et lourd toujours,
Si tu peux être fort pour que ne cessent les esclandres,
Et, te sentant haï, haïr plus qu’à ton tour,
Tout le temps attaquer et t’en défendre,
Si tu ne peux supporter d’entendre tes paroles,
Retranscrites par des preux pour expliciter tes mots idiots,
Et d’entendre maudire sur toi leurs bouches de rage folles,
Sans t’arrêter de mentir à chacun de tes mots,
Si tu peux rester digne en étant impopulaire,
Si tu peux rester veule en conseillant tes proies,
Et si tu peux détester tous tes chers locataires,
Sans qu’aucun d’eux ne représente autre chose que des dollars pour toi,
Si tu sais médire, brailler et leurs demandes méconnaitre,
Sans jamais devenir sympathique ni de leurs droits se faire le protecteur,
Rêver d’arnaquer et laisser à jamais ton rêve être ton,
Maître,
Gueuler et n’être qu’un emmerdeur,
Si tu peux être dur sans jamais être sage,
Si tu peux être chiant et à jamais ignorant,
Si tu sais être con, si tu sais être en rage,
Sans être moral ni intelligent,
Si tu peux rester trompeur et malhonnête,
Et te défendre en bon menteur sur tous les fronts,
Si tu peux conserver ta mauvaise foi et ta tête,
Quant tous les autres de dépit les perdront,
Alors les Rois, Les Dieux de la Malchance et du Désespoir,
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que ces Dieux et ces Rois dérisoires,
Tu seras un Con mon fils!

Mais pourquoi tant de haine vous demandez vous??? Sachez que ce petit poème (à ce propos, toute ressemblance avec un texte existant n'est pas fortuite car oui, il s'agit bien d'une resucée du poème de Kipling) est une ode à mon grand ami Luc Parent(entre nous je me demande bien qui a pu être celui qui lui a déclaré : "Luc, je suis ton père" car même Dark Vador n'en voudrait pas), digne et si malhonnête propriétaire du palais du bricolage de gros manche qui me sert de lieu de résidence en Canadie et qui est accessoirement une ancienne maison funéraire (fournie avec toutes les options y compris le four crématoire mais j'y reviendrai dans un post ultérieur c'est à dire dans un futur...plus ou moins proche). Pour en revenir à Luc voici comment je le décrirai de manière claire et "concise" : c'est un parangon de mauvaise foi et d'avarice, mythomane à demi attardé et aux trois quart mal embouché, l'idéal type du vil faquin qui vous chie une pendule d'un rien et toujours rejette la faute sur autrui, le genre d'énergumène fuyant ses responsabilités plus vite que son ombre dans une attitude frisant la lacheté pathologique, bref l'incarnation par excellence du pauvre type à la minable petite existance insignifiante et qui, conscient de cela, a décidé d'user et d'abuser du peu de pouvoir qu'il croit posséder pour emmerder jusqu'au trognon le reste de l'humanité. Mais comme on me le fait souvent remarquer il arrive qu'une bonne démonstration vaille tous les verbiages du monde (et Dieu sait -encore une expression débile ça...comment il pourrait savoir ça l'Autre!- que j'ai du mal avec ce concept), voyez plutôt le florilège de débilités auquel nous avons eu droit lors de notre dernière discussion. Il se trouve qu'il y a peu, nous avions remarqué une baisse certaine de la température intérieure de l'appartement (enfin bon, certains de mes colocs ont remarqué parce que quant à moi je me suis juste dit qu'il devait faire plus froid dehors...). Ainsi la chambre de Cédric était devenue un véritable frigo, à tel point que les diverses bouteilles d'alcool qu'il y garde étaient à température parfaite et que l'ami Cédric devait quant à lui dormir avec son écharpe et son anorak... Plein de bonne volonté deux d'entres nous ont alors -avec quelques heures de décalage- téléphoné à Luc qui après deux discours totalement dissonants a fini par consentir à s'occuper de ce problème (dans la mesure où la température dans les étages supérieures était passé dans le négatif et qu'il doit pertinemment savoir que légalement il est tenu de maintenir une chaleur de 21 degrés celsius où que cela soit dans le bâtiment). C'est ainsi que nous l'avons vu débarquer le soir même pour nous informer que c'était réparé et que cela allait nous coûter 157 dollars car le problème venait du fait qu'un obscur robinet d'alimentation aurait été manipulé par l'un d'entres nous dans le but évident de l'emmerder lui ( car oui, il est aussi doué d'une paranoïa aiguëe...) et que de toute façon il ne voyait pas pourquoi il chaufferait des gens qui ouvrent leurs fenêtres car il a remarqué que plusieurs d'entre nous commettaient ce sacrilège impie (enfin ceci est une traduction des borborygmes émit par ce triste sire qui semble avoir quelques difficultés avec les notions de vocabulaire, de grammaire et de conjugaison et j'exagère à peine) . Ce à quoi nous lui avons fait remarquer qu'aucun d'entre nous ne sait où exactement se trouve ce chauffage (cet appartement est assez labyrinthique il faut dire), que comme il nous l'a lui même fait remarquer le système est derrière une porte fermée à clé et dont nous ne possédons pas la clé, que nous n'allions de toutes façons pas nous auto-priver de chauffage, qu'aérer est une chose normale et essentielle et que ça ne pouvait de toute façons pas continuer comme ça puisque déjà Cédric était malade à cause du froid. C'est là que ça devient drôle... Il nous alors dit d'une manière pour le moins aggressive que ça ne pouvait être que nous, qu'il n'en démorderait pas et que d'autre part nos arguments ne tenaient pas debout car "dans les pays froid on n'aère pas" (ce à quoi Nancy -une de mes colocs et surtout, ce qui nous intéresse dans le cas présent, une québécoise- lui fait remarquer que si, au Québec aussi on aère...), que "de toute façon, il est inutile d'aérer car l'air chaud chasse l'air froid qui monte et fuit par les fissures" (comprenne qui pourra si ce n'est qu'il y en a effectivement un qui est salement fissuré de la cafetière...) et que "en France vous aérez car vous chauffez tous au gaz et que c'est ça qui créé du gaz carbonique tabernacle" (ravi de l'apprendre, et moi qui croyais que le simple fait de respirer créé du CO2...je dois encore m'être endormi en cours de physique...). Cédric a quant à lui eu le droit à un "Non tu n'es pas malade" catégorique et "de toute façon c'est pas le froid qui rend malade mais des staphylofosocaroauques (je suppose qu'il voulait parler de "staphylocoques" mais qui sait??) "et puis je t'ai donné des couvertures supplémentaires et si t'es pas content je peux toujours déchirer ton bail et t'iras voir ailleurs!". Face à tant de subtilité et d'intelligence flamboyante, que voulez-vous, on n'a pu qu'éclater de rire (un peu jaune comme rire tout de même) tous ensemble... Bizarrement il s'est alors taillé en claquant la porte... Et le mieux, c'est que cette histoire de chauffage n'est que la partie visible de l'iceberg...mais c'est une autre histoire (ou peut-être un autre post?). Maintenant, peut-être allez vous pouvoir me renseigner ami(e)s lecteurs(trices) : pas moyen de me rappeler le supplice de St Luc... Et ben quoi, on a un crématoire, il faut bien qu'il serve non?? Et puis ça nous chauffera peut-être un peu! Enfin, de toute façon, à notre époque "civilisée" on ne peut plus massacrer, taillader, lacérer, éventrer, émasculer, écorcher vif, brûler, ébouillanter, crucifier, garroter, cisailler, vriller, fouailler, bref torturer en paix alors... On va donc être obligé d'avoir recours à la justice...peut-être que dans dix ans on obtiendra gain de cause... En tous cas, faites passer autour de vous ; il faut boycotter l'auberge Alexandrie de Montréal!

PS : hey hey hey, dites, vous avez remarqué que le temps de publication a été largement réduit, hein, vous avez remarqué, hein dites, dites, alors quoi, hein??

Sunday, December 03, 2006

"Les dingues et les paumés"


Il était une fois, aux temps jadis de la grandiose Antiquité (ses vins, ses satyres, ses politiciens libidineux, ses orgies, tout ça, tout ça), un héros mythologique dont les aventures étaient si peuplées de monstres baveux et autres pécheresses tentatrices -le pauvre- que la sagesse populaire en a fait un dicton devenu presque aussi célèbre que celui qui du affronter les inspirateurs du dit dicton : "aller de Charybde en Scylla".
Il est une fois, aux jours pouilleux d'aujourd'hui, un zéro terrifique (pour la rime, désolé...) qui, dans sa modernité décadente, connait lui des aventures tout ce qu'il y a de moins abracadabrant -dont la sagesse populaire n'a rien à foutre, la garce!- et pour qui l'antique proverbe prend tout son sens lorsque transformé ainsi : "aller de dingues en paumés". Voici donc ami(s) lecteur(s) une liste non exhaustive de tous les dingues, paumés, jtarbés, fous, débiles congénitaux et autres kékés que j'ai pu croiser en Canadie! Et comme vous le savez, je les attire plus sûrement que des mouches sur...du papier à mouches (un peu de décence svp!).
Commençons par les kékés (branleurs pour les intimes) si vous le voulez bien (et même si vous ne le voulez pas d'ailleurs...)! Le premier, je ne vais pas m'étendre dessus in aeternam puisqu'il s'agit du jeune homme qui trouvait d'un goût exquis que d'écouter du gros rap qui tâche sur un poste de radio (à la mode des années 80, vous savez, comme dans "Le Prince de Bel-Air" enfin j'imagine puisque je n'ai jamais vu ne serait-ce qu'un épisode de cette série légendaire) d'un genre un peu particulier ; une reproduction de voiture tunning poussant le vice jusqu'à avoir des jantes alus qui tournent toutes seules et, ET des néons de bas de caisse...le pinnacle de la vacuité! Si cela vous dis quelque chose, c'est parfaitement normal car Amandine a publié à ce sujet -il y a de ça fort longtemps oui et alors?!- un poste avec vidéo à l'appuie! Pour ce qui est du lauréat actuel de la catégorie branleurs, et bien vous allez voir qu'il vaut son pesant de cacahuètes aussi celui-là! Alors que nous rentrions d'une soirée bobo à gogo avec d'autres membres de la joyeuse coloc, nous avons eu la surprise de voir, au feu devant l'entrée de notre appart -voie de droite, au croisement d'Amherst et Robin pour les obsédés de l'orientation- une voiture à l'arrêt, seule. Super me diriez-vous et vous auriez tort! Car la situation est moins banale qu'il n'y paraît! En effet, le feu est vert, la musique techno hurle, émanant de l'habitacle à dix bornes à la ronde et le conducteur -un spécimen type du branleur de boîte de nuit- est complétement apathique, le beignet appuyé contre l'appui-tête, légèrement de traviole. Un chauffeur de taxi qui a fait demi tour face à une telle aberration nous explique que le véhicule est là depuis un bon moment déjà et que les flics vont se radiner incessamment sous peu. Y'a pas à tortiller, il est évident qu'il y a anguille sous roche! Bravant donc le froid nous restâmes sur les lieux de cette situation filmique afin de fournir à la direction son quota de badauds ébahis! Arrivée rapide de la maison Poulaga qui va nous sortir le grand jeu. Les quelques gardiens de la paix présent vont tenter par des moyens à l'ampleur croissante de réveiller le conducteur. On passe des "Sir" hurlés et acompagnés de "toc toc" rageur de Maglite à la sirène puis carrément au cornet avertisseur. Seul résultat : le conducteur s'affale sur son volant et son claxon (il est mort me dis-je -élémentaire mon cher Watson- car seul un mort pourrait rester de marbre face à une telle déferlante sonore), relâche la pédale de frein et va joyeusement s'emboutir dans le muret d'en face sous les regards médusés de la maréchaussée. Finalement, notre ami le branleur était en fait si éméché qu'il lui a fallu le son de sa belle voiture se crashant pour le tirer de sa torpeur alcoolisée. Une dernière remarque en guise de conclusion : même dans les démocraties les plus avancées la presse est atrocement pércecutée ; Aurore, notre courageuse reporter de guerre s' est fait salement ramoner les naseaux par la police!!!
Passons maintenant aux légions de dingues en tout genre. Petit pot pourri pas piqué des hannetons : le 11 septembre, dans le métro, alors que je suis déjà en retard, une femme me tient la jambe en déblatérant à qui mieux mieux des inepties à propos du 11 septembre 2001. Une femme, errant telle une âme en peine dans le quartier, a pour spécialité de vouloir raconter à tous les passants (et surtout à Amandine et moi) sa vie afin de faire éclater au grand jour les mensonges que certaines personnes mal-intentionnées colportent sur elle et sa vertu... Je ne peux pas ne pas citer le sanglant épisode du petit trou du cul (genre le pseudo gothico-romantique atteint d'un mal-être "incurable" et si imbu de sa superiorité qu'il se croit indigne de partir sans une escorte de morts violentes, à la manière des pharaons ou des empeureurs chinoix) qui nous a rejoué "Elephant" à Montréal. Enfin, cerise sur le gateau, j'ai appris dernièrement qu'un certain JC, ami de l'un de mes colocs que nous avions hébergé au début de l'année et qui de l'avis général était, outre très lourd un peu dézingué, a été rapatrié en urgence en France dans une "institution spécialisée" (ahhhhhhhhhhhh!! Le langage technocratique!)...
Au chapitre des paumés voici le plus marquant : alors que je me promenais une fois de plus le nez en l'air (eh oui c'est possible ici, le terrain n'est pas miné), béat d'admiration devant la beauté d'une ville parée de ses atours nocturnes, une chansonnette quelque peu décalée parvins à mes chastes oreilles ; un jeune homme fredonnait doucement quelque chose de ce goût là : "ta vulve est chaude et humide, je glisserai sans peine dans ta fente mes doigts avides, etc, etc...". No comment.
Enfin, voici une suite d'évènements plus ou moins burlesques qui ont jalonné mes derniers mois en Canadie. A l'époque ou je crêchais encore chez Aurore fuyant les punaises de lit (à ce propos : Luc, mon très cher propriètaire, est UN PUTAIN DE FILS DE PUTE DE SA GD-MERE LA CHAUVE EN STRING DE GUERRE DE LA PUTAIN DE SA RACE D'ENCULEUR DE MOUCHE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ça soulage...), nous fûmes un jour réveillé -a 15h- par la sonnette (horripilante à souhait) puis par des coups répétés sur la porte d'entrée. Heureusement je pris sur moi de me lever et quelle ne fut pas ma surprise en arrivant devant la porte que de voir un pompier totalement arnaché sur le point de défoncer la vitre à coup de hache (ou quelque chose dans le genre)... Je vous assure que ça réveille! Bref, Aurore et moi nous sommes retrouvés en pyjama (super sexy comme il se doit) à faire faire le tour du propriètaire à des pompiers surexcités car de la fumée s'échappait du bâtiment. Léger malaise lorsque je leur ai montré le crématoire (oui oui, mais j'y reviendrai dans un post ultérieur)... Finalement fausse alerte mais les pompiers sont des habitués de l'endroit : lors de la dernière grosse soirée, un petit plaisantin a trouvé très fin que de tripatouiller l'alarme incendie ce qui a fait rappliquer dare dare nos amis tout de jaune vêtus... Un autre soir, alors que je me traînais difficilement jusqu'à mes pénates, je fus surpris de croiser en haut des escalators de la sortie du métro un attroupement de racailles à la française (c'est exotique ces choses là en ces contrées) qui faisaient cercle autour de deux des leurs qui se maravaient allégrement la gueule... Autre pays, autres moeurs car ici je ne fus pas le moins du monde emmerdé... Qui sait, peut-être était-ce seulement une compétition sauvage de Krump? En tout cas l'amusant de la chose est que tout un bataillon de flics stationnait dehors avec une ou deux ambulances mais sans la moindre intention manifeste d'intervenir... Et voici maintenant venir le clou : un atterrissage forcé d'un petit avion de tourisme en pleine journée, sur une autoroute bondée, et le tout sans le moindre blessé à déplorer...mais pour avoir le témoignage d'un témoin oculaire veuillez vous diriger en direction du blog d'Aurore car pour ma part, j'ai passé ce beau dimanche après-midi...au lit... Je suis minable, MINABLE à souhait...

PS : juste un petit service à vous demander : ne me tenez pas (trop) rigueur des écarts de temps entre chaque poste... A bon procrastinateur, salut!